
Carreaux NANAS 🌹
Mes carreaux NANAS 🥰
Les carreaux Nanas s’invitent sur les murs comme un souffle d’élégance et de liberté. Les NANAS, ce sont des silhouettes féminines qui incarnent le mouvement, la grâce et l’attitude. À la fois discrètes et puissantes, elles évoquent une féminité libre, sensible et audacieuse. Elles apparaissent, parfois rêveuses, parfois déterminées, souvent en équilibre, toujours expressives. Et partout où elles s’installent, elles transforment l’espace avec poésie.
Ces figures graphiques naissent d’un travail minutieux de création numérique. Chaque visuel est conçu sur ordinateur, avec une attention particulière portée à la posture du corps, la dynamique du trait, à la justesse des proportions et au rythme des motifs. L’idée est de capter un mouvement, une émotion fugace, une intention. Une fois finalisé, le visuel est transféré sur carreau de céramique, puis cuit à haute température, pour un rendu durable, lumineux et intense.
Les carreaux NANAS sont bien plus que de simples objets décoratifs : ce sont de véritables petits tableaux. les carreaux peuvent être encadrés comme une œuvre d’art, exposé seul comme un portrait, ou intégré à une composition murale. Dans une cuisine, une salle de bain, un couloir, ou posée sur une étagère, la NANA attire le regard. Elle fait sourire, elle intrigue, elle inspire.
Il y a dans chaque NANA une part d’histoire : un geste, une humeur, un éclat. Toutes ont ce point commun : elles sont libres et singulières, comme celles et ceux qui les choisissent.
À collectionner, à offrir, à garder précieusement chez soi : les carreaux NANAS célèbrent l’art du quotidien, la beauté des formes simples et l’esprit des femmes d’aujourd’hui. Ils racontent les femmes d’aujourd’hui : multiples, changeantes, inspirées et inspirantes.
Elles sont un hommage discret mais vibrant à Niki de Saint Phalle, qui a donné aux femmes des corps énormes, colorés, puissants.
Les miennes sont plus fines, plus sobres, plus noires sur blanc – mais elles viennent du même endroit : d’un désir de liberté, d’une joie profonde d’être femme, d’un geste créatif sans concession.
Elles sont un peu Niki, un peu moi, un peu vous.
« J’aime le rond.
J’aime le rond, les courbes, l’ondulation, le monde est rond, le monde est un sein.
Je n’aime pas l’angle droit, il me fait peur.
L’angle droit veut me tuer, l’angle droit est un assassin.
L’angle droit est un couteau, l’angle droit c’est l’enfer.
Je n’aime pas la symétrie. J’aime l’imperfection.
Mes cercles ne sont jamais tout à fait ronds.
C’est un choix, la perfection est froide.
L’imperfection donne la vie, j’aime la vie.
J’aime l’imaginaire comme un moine peut aimer Dieu.
L’imaginaire c’est mon refuge, mon palais
L’imaginaire est une promenade à l’intérieur du carré et du rond.
Je suis une aveugle, mes sculptures sont mes yeux
L’imaginaire est l’arc-en-ciel, le bonheur est l’imaginaire, l’imaginaire existe. »
La révolution Niki de Saint Phalle
Niki de Saint Phalle n’a pas seulement été une artiste : elle a été une révolution. Une révolution visuelle, politique, intime. Dans un monde de l’art longtemps dominé par les hommes, elle a osé imposer une voix singulière, radicalement féminine, joyeuse et provocatrice. À travers ses créations monumentales, ses performances percutantes et ses choix de vie hors normes, elle a ouvert une brèche dans laquelle se sont engouffrées plusieurs générations d’artistes femmes.
Son œuvre débute par la violence : celle qu’elle subit, qu’elle transforme, qu’elle retourne. Les célèbres Tirs, performances où elle tire à la carabine sur des tableaux remplis de poches de peinture, sont des actes de libération autant que de création. Elle y abat symboliquement le père, la société, les contraintes. L’art devient geste vital, immédiat, politique.
Mais la révolution Niki, c’est aussi la couleur, le jeu, l’explosion de formes et de matières. Avec ses Nanas, ces femmes géantes, rondes, dansantes, elle redéfinit le corps féminin. Ce corps n’est plus fragile, érotisé ou passif : il est joyeux, massif, vivant, et surtout souverain. Elle célèbre une féminité libre, multiple, incarnée, en dehors des normes et des attentes sociales.
Niki de Saint Phalle invente un art total. Elle mélange la sculpture, l’architecture, le dessin, la performance, le cinéma. Elle construit des mondes : le Jardin des Tarots en Italie est un chef-d’œuvre de liberté, un espace à la fois spirituel, fantastique et architectural, conçu pendant plus de vingt ans avec une obstination poétique. Elle s’y érige elle-même en grande prêtresse d’un univers où l’imaginaire est roi, et où les femmes sont reines.
Son engagement est aussi social. Très tôt, elle aborde dans ses œuvres des thèmes tabous : les violences faites aux femmes, le VIH, la folie, le racisme. Elle utilise sa notoriété pour faire entendre des causes invisibles. Son art est accessible, direct, généreux. Elle ne cherche pas à plaire au monde de l’élite artistique : elle veut parler à tout le monde, et surtout à celles et ceux qu’on n’écoute pas.
La révolution Niki de Saint Phalle, c’est enfin une manière de dire que la beauté peut être insoumise, et que l’art peut être une forme de résistance joyeuse. Elle a donné aux femmes la place qui leur manquait : celle du centre, de la force, de la création. Elle a bouleversé les règles, dynamité les cadres, et montré qu’on peut inventer sa propre langue, sa propre forme, sa propre vie.
Aujourd’hui encore, son œuvre résonne. Elle n’a rien perdu de sa modernité. Niki n’a jamais cessé d’être en avance – parce qu’elle a toujours été du côté de la liberté.